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R ecrutements





      Octobre 2018 ⁄ n°  333 ⁄ p. 16  Recrutements :



          Pourquoi est-il nécessaire de les reprendre ?





                                   Le 1  octobre, le DGPN a fait le point sur la démographie du corps des officiers. Après
                                       er
                                   3 années, ces services ne sont toujours pas en capacité de fournir l’effectif cible du
                                   corps. Ubuesque ! L’ensemble des données recueillies et les chiffres du sondage effec-
                                   tués auprès des officiers vont dans le même sens. Le corps déflate et cette diminution
                                   va s’accentuer dans les années à venir. Le DGPN annoncera donc une reprise des
                                   recrutements à 200 officiers à partir de 2020. Cette reprise devra s’accentuer ensuite
                                   mais le directeur souhaite attendre que les directions d’emploi revoient leur copie !
                                   Aujourd’hui, elles proposent 9 000 officiers alors que nous sommes 8 300 et qu’en
                                   2015 nous étions sur un objectif de 7 600. Même avec des recrutements importants le
                                   corps va continuer sa baisse, l’objectif est donc de la maîtriser et d’assurer la pérennité
                                   du corps.



                     Pourquoi est-il nécessaire de reprendre les recrutements ?

           •  Le corps de commandement ne cesse de vieillir. 47,7 ans, c’est le plus vieux de la Police Nationale (41,9 en
            2004).
           •  Les prolongations d’activité baissent : 625 en 2015, 539 en 2016 485 en 2017.

           •  L'âge moyen de départ à la retraite augmente mais très lentement, il est de 57,2 ans et était de 56 et 5 mois en
            2015.

           •  Les départs en retraite sont supérieurs à 300, ils vont s’accentuer dans les années à venir en raison de la
            pyramide des âges (328 en 2015, 315 en 2016, 347 en 2016, environ 330 en 2018).

           •  1 172 postes nomenclaturés sont vacants. Plus de 200 postes sont restés sans candidats à la dernière CAP de
            mutation. Les « trous à emploi » augmentent. La situation devient critique dans certains endroits du territoire.
            Les directions d’emploi bloquent des candidats à la mutation en province faute de remplaçants.
           •  Un recrutement faible pénalisera les avancements futurs (le nombre de « promouvables » détermine avec le
            ratio les avancements futurs). La pyramide obtenue dans le cadre du protocole de 2016 : 40 % de capitaines,
            40 % de commandants et 20 % de commandants divisionnaires et divisionnaires fonctionnels ne permettra un
            nombre d’emplois supérieurs que si la base est restée suffisante.
           •  Au 1  janvier 2017 les gendarmes comptent 6 910 officiers pour 99 790 personnels, la police 10 024 officiers
                er
            et commissaires pour 148 749 personnels. (chiffres au 31 décembre 2017) avec une charge de travail très
            différente… Les OGN sont-ils moins bien positionnés ?


















      SCSI-CFDT, UNE VISION D’AVANCE POUR LES CADRES DE LA POLICE NATIONALE
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