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L u pour Vous










                     où il se sent menacé doit pouvoir en porter un », explique-t-on à la direction générale,
                     avant de préciser que les gestes barrières restent « la meilleure des protections ».

                        « LE RESSENTI DES POLICIERS DE TERRAIN, C’EST QUE LES
                      TROUPES ONT ÉTÉ ENVOYÉES AU COMBAT SANS MATÉRIEL »,
                                    déplore Christophe ROUGET du SCSI.

                     Sur le terrain, l’application de ces consignes semble difficile. Des équipements devaient
                     être distribués ces derniers jours, grâce notamment à La Poste, qui a fait don de
                     300 000 masques, répartis entre la gendarmerie, la police et la Préfecture de police
                     de Paris. Un million de masques supplémentaires devaient par ailleurs être livrés ce
                     week-end, selon le ministère de l’Intérieur, mais le matériel n’était pas parvenu lundi
                     soir. « C’est le système D dans tous les commissariats, certains en ont, d’autres pas,
                     chaque jour des collègues arrivent avec des idées nouvelles pour se masquer le
                      visage… ».
                      Localement, des entreprises ont fait don de matériels aux forces de l’ordre. Mais les
                      effectifs ont interdiction de les utiliser au quotidien et ces stocks supplémentaires
                      doivent être soumis aux mêmes règles que les autres. De quoi alimenter la colère de
                      certains militaires ou fonctionnaires, qui ont l’impression d’être exposés inutilement.
                      « Il y a une grande cacophonie, déplore Christophe Rouget du SCSI. Le ressenti des
                      policiers de terrain, c’est que les troupes ont été envoyées au combat sans matériel. »
                      Une sensation partagée par les gendarmes. « Chez nous, on s’exprime moins que les
                      policiers, mais sur le terrain ça gueule, les gars sont mécontents », confie un officier.
                      Comme le reste de la population, les forces de l’ordre guettent l’arrivée des commandes
                      massives d’équipements. « On nous dit que les masques ne sont pas utiles au quotidien,
                      mais on sait tous que quand on en aura, on nous dira qu’il faut les porter », ironise un
                      commissaire. En espérant que le temps des précautions ne soit pas révolu.

                                                                                  Par Nicolas CHAPUIS

















                                       NOTRE PRIORITÉ : VOTRE SANTÉ


                   C’EST DANS UN ESPRIT DE  RESPONSABILITÉ QUE NOUS NOUS BATTONS
                   POUR QUE VOUS DISPOSIEZ D'ÉQUIPEMENTS ADAPTÉS. UN POLICIER MALADE
                   N’EST D’AUCUNE UTILITÉ DANS CETTE GUERRE SANITAIRE ET UN AGENT SANS
                   PROTECTION PEUT ÊTRE ÉGALEMENT UN PORTEUR SAIN ET UN VECTEUR DE
                   DIFFUSION DU VIRUS.

                           POLICIERS PROTÉGÉS = CONTRÔLES EN SÉCURITÉ




                                                                                             mars 2020 ⁄ n° 339 ⁄ p. 11
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