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A pprentissages

Apprentissages partagés :

Nos réflexions et propositions

Paris, le 10 avril 2019

En propos liminaires, le SCSI souhaite rappeler la promesse du candidat Emmanuel Macron, aujourd’hui
Président de la République, de créer une Académie de Police regroupant les formations initiales des trois
corps actifs de la Police nationale.
Dans la mesure où l’État a la capacité de débloquer 250 M€ pour le futur siège de la DGSI, il est étonnant
qu’aucune décision politique ne soit prise pour réaliser une promesse faite par celui devenu aujourd’hui le
plus haut personnage de l’État.
Cette question est d’autant plus prégnante que chacun connaît les coûts nécessaires pour rénover les sites
actuels de formation qui se chiffrent à plusieurs dizaines de millions d’euros, sans parler de l’absence d’école
de gardiens de la paix en région parisienne.
Par ailleurs, il nous paraît évident que toute réflexion sur la formation doit intégrer à la fois la gestion
prospective des effectifs à moyen terme, et l’idée de la police que l’on souhaite avoir demain. La question
de l’âge de départ à la retraite est étroitement liée à ces interrogations puisque la masse des actifs part
en moyenne à 57,5 ans, lesquels peuvent potentiellement travailler jusqu’à 67 ans. Dans la Gendarmerie
nationale, l’âge maximum est de 59 ans pour les sous-officiers.
Le SCSI-CFDT pense qu’il est désormais incontournable d’intégrer l’évolution de la sociologie des nouveaux
candidats dans la détermination des formations.
De plus, nous faisons le constat que malgré la création d’une DCRFPN, chaque DISA conserve ses propres
structures de formation. La PP a quant à elle regroupé l’ensemble de ses structures de formation au sein
d’une seule et même sous-direction. Il est surprenant qu’elle n’ait pas été intégrée à la réflexion concernant
les apprentissages partagés alors que paradoxalement, elle a mis en place des formations continues sur le
sujet, financées par l’ENSP.
Concernant le document présenté aux organisations syndicales le 25 mars 2019, le SCSI-CFDT s’interroge
sur le fait qu’il y ait si peu d’officiers et de gradés praticiens de la formation dans la composition du groupe
de travail.
Conseillé par plusieurs délégués issus des ENP, de l’ENSP, des Directions Zonales, et de la Préfecture de
Police, le Syndicat des Cadres de la Sécurité Intérieure, formule les propositions suivantes :

FORMATION INITIALE

Le SCSI-CFDT estime que le principe d’alignement des rentrées scolaires en septembre est positif. Néanmoins, les
recrutés programmés pour une entrée de janvier 2020 doivent être incorporés en septembre 2020 pour des rai-
sons de cohérence calendaire et budgétaire (PLF 2020). Si le risque de perdre des candidats reçus existe avec des
incorporations décalées en septembre, il deviendra un critère objectif de sélection de la motivation de ces derniers.
Quant à l’emploi des formateurs du site de l’ENSP Cannes-Écluse, cela leur permettra de préparer l’arrivée des
promotions plus conséquentes, de préparer et faire davantage de formation continue, et de favoriser leur ressour-
cement en service.
Afin de faciliter l’insertion sociale des promotions d’officiers – à l’identique des commissaires – (déménagements,
inscriptions en école), puisque l’entrée en septembre provoquera une sortie de promotion des élèves en mars, il
conviendra de procéder au choix des postes en fin d’année (N – 1).
Dans l’intérêt de la gestion de groupe, le SCSI-CFDT préconise une rentrée commune sur chaque site de formation
partagée dès le début de la scolarité. Cependant, pour résoudre le problème de dotation des tenues, chaque élève,
dès qu’il a connaissance de son admission, devra adresser à son SGAMI de rattachement les renseignements néces-
saires lui permettant d’être doté de la tenue de service général qu’il trouvera à son arrivée sur son site d’accueil.
Il est essentiel de s’appuyer sur la valorisation des acquis des différentes expériences des internes durant les for-
mations.

mars 2019 ⁄ n° 335 ⁄ p. 7