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Dossier PN/GN
Juin 2018 ⁄ n° 332 ⁄ P. 8 C/ Une cohésion portée par une communication exceptionnelle
et des associations puissantes
La communication
Si la cohésion est consubstantielle à la militarité, elle est également soutenue par de multiples et puissantes associa-
tions de retraités, qui irriguent le tissu social. Ces associations, proches des élus de terrains et présentes sur les
réseaux sociaux sont d’une grande efficacité.
L’Essor de la Gendarmerie Nationale, dont le slogan est « le journal des gendarmes depuis
1936 », en est sans doute le symbole. Magazine mensuel à déclinaison régionale, doté d’un
site internet, il est l’organe de communication de la puissante Union Nationale des Person-
nels en Retraite de la Gendarmerie (UNPRG).
L’Essor est le journal de tous les gendarmes, indépendant de la hiérarchie, il est leur voix :
actifs (98 000 gendarmes), réservistes (25 000) et retraités (80 000). Il est réalisé par
des journalistes de la société civile.
Également, diverses revues officielles ou issues des associations (la revue de la Gendarme-
rie, Gend‘info, l’écho des képis…) viennent compléter ce flux permanent qui participe à la
défense de la Gendarmerie et de ses personnels.
Les associations
Celles-ci, comme Gend XXI ou Gendarmes et citoyens, ont aujourd’hui des statuts et un fonctionnement identique à
celui des syndicats de Police. Elles interviennent en interne mais également devant les parlementaires, à l’instar de
ces dernières semaines, pour préserver leurs avantages concernant les retraites.
Elles sont également présentes sur les réseaux sociaux et dans les médias. Lors de l’évacuation de Notre Dame des
Landes « Gendarme et citoyens » a stigmatisé dans la presse « l’immobilisme du pouvoir exécutif ».
Les généraux ne sont pas non plus les derniers, à l’instar de Bertrand Soubelet qui a défrayé la chronique à partir
de décembre 2013. Nous sommes dorénavant bien loin de la grande muette… et du gendarme taiseux auquel faisait
référence le président de la République…
D/ Une réserve exemplaire
La réserve opérationnelle
Constituée de deux tiers de volontaires issus de la société civile et d'un tiers d'anciens militaires d'active, elle repré- « la mobilisation de la Gendarmerie, lancée dans une profonde démarche d’avenir », soulignant la nécessité de poursuivre
sente ainsi, 45 % des effectifs de la réserve militaire en France (toutes armées et services confondus).
Forte de 23 000 hommes et femmes, elle renforce l'action des unités d’active et les structures de commandement.
Les réservistes contribuent directement, aux côtés de leurs camarades d'active, à la production de sécurité. Cette
réserve constitue un puissant levier de rapprochement avec la population.
Le SCSI-CFDT revendique la création d’une réserve mixte Police/Gendarmerie sur ce modèle, pour mieux compléter
le travail des deux forces lors de grands évènements mais aussi le maillage sur l’ensemble du territoire.
La réserve citoyenne
Deuxième composante de la réserve militaire de la Gendarmerie, elle est forte de 1 300 personnes (1 500 à terme).
Elle est constituée de volontaires agréés auprès d'autorités militaires, en raison de leurs compétences, de leur expé- tante subvention pour l’acquisition de drones et la formation de ses télépilotes. L’Union
rience, mais aussi de leur intérêt pour les questions relevant de la Défense Nationale. La réserve citoyenne contribue
au rayonnement de la Gendarmerie dans la société civile comme au renforcement du lien Armées-Nation.
Mais derrière ce noble objectif, il apparaît en réalité que par le biais de nominations massives aux grades honori-
fiques de colonels et lieutenants colonels, cette entité exerce toute son influence à différents niveaux des instances
décisionnaires de la République, mais aussi auprès des médias.
Cette influence est d’autant plus prégnante lorsque ce sont des parlementaires, notamment ceux occupant des
postes clefs à la commission de la Défense, des lois et des finances, qui bénéficient de cette distinction.
Le profond renouvellement parlementaire a momentanément diminué l’influence de ce lobbying qui, jusqu’alors, en
coulisses, transparaissait dans les rapports, questions au gouvernement, travail en commission, vote des budgets,
questions statutaires… Toutefois, les effets concrets de ce travail souterrain impactent négativement les réformes de
la sécurité en créant un déséquilibre entre les deux forces.
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Le SCSI-CFDT a saisi toutes les instances de l’État et tribunaux pour que cette liste secrète de réservistes citoyens
soit rendue publique et éviter ainsi toute suspicion et conflit d’intérêts… En vain, l’omerta perdure.
E/ Des exemples illustrant l’efficience des investissements de la Gendarmerie dans tous
les domaines porteurs
Tous les journalistes vous le diront, la communication de la Gendarmerie est à des années lumières de celle, séparée
La communication
en de multiples services, de la Police Nationale. L’image de la Gendarmerie est mise en avant dans tous les grands
médias. Utilisant par exemple depuis longtemps ses hélicoptères comme vecteur de communication, elle a su se
renouveler et s’appuyer parfaitement sur les nouvelles technologies et la cybercriminalité pour pérenniser cette
présence médiatique.
L’ensemble des cadres de la Gendarmerie ont été sensibilisés et ont parfaitement inté-
gré cette nécessité, portée par un service de communication unique présent dans tous
les médias. Identifiable par leur uniforme, leur communication est organisée et efficace,
là où celle de la Police est fragmenté en de multiples services, frileuse, paralysée par
les enjeux individuels de carrières.
Cette communication de premier plan s’appuie sur les points forts de la Gendarmerie
dans un concerto savamment orchestré et basé sur des marqueurs forts et identi-
fiables.
Cependant, ces derniers mois, il est à souligner un changement notable dans la Police
Nationale… mais il reste à faire…
Le conseil scientifique de la Gendarmerie Nationale
Le Conseil Scientifique de la Gendarmerie a été créé en avril 2017. Il a pour vocation « de
confronter les approches sur les sujets scientifiques et technologiques liés à la lutte contre la
délinquance. Il porte ainsi une dynamique d’innovation et une volonté d’anticipation, contribuant
pleinement aux objectifs de la feuille de route du ministère de l’Intérieur. Il s’appuie sur la haute
compétence et l’expertise reconnue de ses membres, personnalités qualifiées, directeurs d’établis-
sements publics à vocation universitaire et scientifique, hauts fonctionnaires et cadres dirigeants
de la Police et de la Gendarmerie Nationale ».
Lors de la réunion de son deuxième conseil, le 5 décembre 2017, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a salué
la valorisation des inventions des forces, comme le laboratoire mobile d’analyse génétique et les kits d’extraction
mobile d’ADN récemment brevetés par un officier doctorant de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie
Nationale (IRCGN).
Il a rappelé « l’exigence d’agir pour emporter la bataille de l’innovation, pour gagner la guerre technologique qui nous oppose
aux criminels et aux délinquants, qu’ils agissent sur le territoire physique ou dans l’espace numérique ». Comme tous ses
prédécesseurs, le ministre de l’Intérieur a rapidement compris que pour soigner sa « Com » il pouvait compter sur
la puissance de celle de la Gendarmerie.
Les drones
La Gendarmerie a obtenu, du « Fonds pour la Sécurité Intérieure » (FSI), une impor-
européenne a participé au cofinancement de son projet de « mise en place d’une filière
drone ». Au terme d’une procédure de sélection rigoureuse, le FSI a décidé d’accorder
à la Gendarmerie une subvention de 956 000 € pour l’acquisition de drones et la
formation des télépilotes de 2015 à fin 2017.
Tirant profit des premières acquisitions de drones en 2014, et d’une doctrine d’em-
ploi perfectionnée, la Gendarmerie Nationale poursuit son objectif de développement
d’une véritable flotte de drones sur le territoire national. Maintien de l'ordre, sécurité
routière, survol des scènes de crime… les drones ont fait leur entrée dans la panoplie
des objets technologiques des gendarmes.
L’usage des drones s’impose comme une aide nécessaire à l’enquête, à la reconnaissance ou aux interventions au sein
des services de sécurité du ministère de l’Intérieur. Une fois encore les investissements et les formations se font en
ordre dispersé…
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