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L aurent
LAURENT,
Tu étais un ami,
de ceux qu'on aime avoir à ses côtés
en toute confiance…
Ton départ si brutal ce 17 décembre nous a crevé le cœur et j'ai plus mal encore de savoir que ta
souffrance a dû être bien plus grande pour que tu choisisses de partir en nous laissant tous, ta
famille, tes amis, tes proches, tes collègues.
Bien sûr, je voudrais comprendre, pour admettre, pour me convaincre qu'au fond ton choix se jus-
tifiait, pour ne pas craindre d'être passé à côté de ce qui aurait pu t'aider, et je me trouve aussitôt
égoïste de rechercher une certitude qui calmerait mon esprit, quand le tien a dû tant connaître
d'abîmes.
Il n'y a pas d'éloge à faire, juste une réalité à dire, celle de l'homme que tu étais aux yeux de
tous ceux qui t'ont connu : droit, intègre, fidèle, toujours combatif mais profondément humain et
humble, rayonnant par tes valeurs et ta bonne humeur. D’une empathie permanente, tu étais épa-
tant de conviction, d'engagement, avec tes mots vrais et simples, directs, ce langage de vérité qui
t'a fait apprécier partout comme ton humour quotidien dont chacun se souviendra.
J'ai encore en mémoire ces discussions que nous avons eues rue de Lyon, en conseil d‘adminis-
tration, en congrès, bien sûr, pendant tant d'années où tu as si vaillamment représenté et défendu
les collègues de ta zone, et jalonné l'action du syndicat de tes positions toujours avisées et pétries
d'humanité ; mais aussi plus intimes quand tu évoquais ton envie d’œuvrer au niveau national,
d'aller plus loin pour aider plus encore. Ta conception exigeante et responsable de l'engagement
syndical forçait l'admiration, et si le ton de nos conversations restait badin – par pudeur –, face à
l'humilité que tu exprimais, quelle fierté d'avoir pu t'y encourager en sachant les immenses qua-
lités que tu employais sans compter. Fierté parce qu'on ne pouvait pas parler de toi autrement
que comme un homme de bien, d'honneur, à qui on ne pouvait que souhaiter le meilleur tant tu te
dévouais aux autres. Dans nos fonctions les combats sont permanents, les avancées vite oubliées,
les remerciements rares… Les lenteurs de l’administration à répondre te pesaient, je le sais car
tout comme nous, tu voulais le meilleur pour notre institution, pour nos collègues, et tu étais pro-
fondément attaché à servir…
J'espère que ton âme aura trouvé le repos, loin des tourments et des douleurs. À tous les tiens, à
Sandrine, Marie et Clémence, j'adresse mes pensées d'amitié les plus profondes et sincères, et à
toi, par delà l'insondable, ces quelques lignes.
Les hommages que t’ont rendu les nombreux collègues et amis ont été à la hauteur du Monsieur
que tu étais.
Salut, Laurent.
Jean-Marc
décembre 2018 ⁄ n° 334 ⁄ p. 5