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B ilbao

La conférence de Bilbao était également l'occasion pour le SCSI-CFDT d'évoquer les accords du Touquet signés le 4
février 2003 qui définissaient le partenariat franco-britannique sur la zone de Calais. Cette entente devait faciliter
les contrôles frontaliers dans les ports anglais et français en instaurant des contrôles communs par la création de
« bureaux de contrôles nationaux juxtaposés », combinant policiers anglais et français. Certes innovant en 2003,
nous dénonçons depuis un certain temps ce cadre juridique perçu comme un facteur aggravant de la crise migra-
toire à Calais, et qui fait de cette zone une forteresse où la frontière britannique se serait déplacée en France. Ces
accords ont été amendés en janvier 2018 lors du 35 sommet franco-britannique à l'Académie Militaire Royale de
e
Sandhurst, mais la portée de ce nouveau traité reste limitée aux modalités de mise en œuvre d'un meilleur traitement
des mineurs isolés et à un apport financier britannique plus important.

Lorsque la conférence se tenait, l'affaire des migrants répartis sur 3 navires dont celui de l'Aquarius en mer Méditer-
ranée est venue alimenter l'actualité internationale. Cet épisode, qui ne cesse de se renouveler depuis, démontre à
quel point la question migratoire doit impérativement faire l'objet d'une action européenne concertée pour une meil-
leure gestion des flux aux frontières extérieures de l'Europe et pour empêcher que des êtres humains ne périssent
en mer ou ne viennent alimenter de nouvelles « jungles » en France, en Espagne ou en Belgique aux portes du
Royaume-Uni.

De gauche à droite :
Chef commissaire Saimr Boshnjaku (Albanie),
Commissaire Gentia Hilla (Albanie),
Secrétaire zonal adjoint Est SCSI-CFDT Michel Heckmann (France),
Commissaire en chef José Carlos Llorente Garcia (Espagne).

Octobre 2018 ⁄ n° 333 ⁄ p. 31