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É dito

[Christophe ROUGET |
Secrétaire Général du SCSI]

Au revoir 2020,

et sans regrets

Cette année a été particulièrement éprouvante pour la société

d’une manière générale et plus particulièrement pour les policiers
présents sur tous les fronts.

La sollicitation incessante des positionnement de chacun. L’impression que les décideurs
forces de sécurité avec un L’annonce de l’expérimentation sont déconnectés du terrain et
haut niveau d’engagement des DDPN est vécue avec une que « la montagne accouchera
depuis 2015, face à la menace certaine inquiétude faute de d’une souris, comme
terroriste et aux crises sociale communication adaptée en d’habitude » est répandue.
et sanitaire, n’est pas sans direction des personnels des
conséquence. départements concernés. Pourtant les femmes et les
hommes qui composent la police
Les agressions de policiers Beaucoup, désabusés, sont nationale continuent à s’investir
se multiplient et l’état d’esprit d’ores et déjà persuadés que le avec passion dans leur métier.
général des effectifs est « Beauvau de la sécurité » sera Le désir de « protéger et
préoccupant. Fatigués, pris à une énième grand-messe politico- servir » qui a guidé la plupart
partie de manière récurrente médiatique qui n’entraînera que d’entre nous dans ce choix de
avec une violence croissante, des changements cosmétiques. carrière qui est aussi un choix
les fonctionnaires voient la
morosité gagner les rangs.
L’épuisement guette face aux
injonctions paradoxales et
au sentiment d’une mise en
cause permanente de l’action
policière.

La procédure pénale est
sans cesse plus complexe en
dépit des efforts réguliers
de simplification. À rebours
de l’approche de la PSQ, les
mutualisations et la logique
de police d’agglomération
éloignent le policier du citoyen.
La réforme de la DCSP
crée un climat anxiogène
et des incertitudes sur le

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