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P our les lecteurs
« Infiltrée » « Infiltrée » de Catherine Giraud-Bonnet
de Catherine
Giraud-Bonnet
36 quai des Orfèvres, brigade des stups. Dans ces
années 90 où la coke fait des ravages, Catherine
Giraud, jeune flic, est l'une des premières femmes
à infiltrer les réseaux de la drogue. Pour remonter
« La Haine dans les yeux » les filières françaises, turques ou colombiennes, elle
côtoie aussi bien des toxicos et des petits dealers que
de David Le Bars (Auteur), des narcotrafiquants ou des jet-setters accros. Après
Frédéric Ploquin (Auteur) un stage de formation "undercover" extrêmement
dur, Catherine parvient à s'imposer dans un univers
ultra masculin. Cette flic aux allures de mannequin
et à la gouaille explosive est dotée d'une capacité
Ce livre n'est pas un énième livre sur la d'improvisation exceptionnelle qui lui permet de déjouer
police. Page après page, la stupéfaction la méfiance des criminels, même si elle joue souvent
nous saisit. Ce que nous pensions avec le feu. Des expériences extrêmes dont personne
devenu ordinaire, « la haine du flic », se « La Haine dans les yeux » de David Le Bars (Auteur), Frédéric Ploquin (Auteur) ne sort indemne et qui feront des ravages dans son
révèle bien plus grave. L'expression d'un entourage proche. Catherine devient bientôt une
malaise alarmant de notre société. référence dans la lutte contre le trafic de drogue et est
Au-delà de cette rue qui gronde, qui appelée à l'étranger pour former les policiers locaux
attaque, des cités aux gilets jaunes en aux techniques d'infiltration les plus pointues. Des
e
passant par le terrorisme, David Le Bars squats du 18 aux célèbres Bains Douches, en passant
n'occulte aucune responsabilité. Que par Cuba, le Cambodge ou le Pérou, ce parcours de
ce soit celle de la classe politique, qui a femme hors norme nous plonge dans des scènes dignes
contribué à faire de nos forces de l'ordre de la série Engrenages. Véritable shoot d'adrénaline,
des boucs émissaires. Pire, à les mettre cette folle vie d'infiltrée racontée avec un rare franc-
en danger. Que ce soit celle de certaines parler est impossible à lâcher.
organisations syndicales, qui ne sont pas
étrangères à cette haine.
Le temps est venu de dire la vérité.
Nous avons le droit de savoir.
Bonne lecture
et gardez-vous bien
jusqu’au prochain numéro !
octobre 2019 ⁄ n° 337 ⁄ p. 29
