Renseignement Territorial : ce n’est pourtant pas un jeu !
avril 09, 2014
By ACCESSIA
Paris, le 9 avril 2014
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
RENSEIGNEMENT TERRITORIAL :
” POLICE 1 – GENDARMERIE 6 ”
Le SCSI vient d’être informé par la DCSP de la perte de postes à responsabilités pour la police nationale après arbitrage ministériel.
Ainsi, six officiers de gendarmerie devraient prochainement occuper les postes suivants : Chef SDRT de la Creuse et du Cher, Adjt Chef SDRT de la Haute Savoie, Chefs SRT (ex SIG) de Narbonne, Montbéliard et de Chessy jusque là occupés par des officiers de police.
La police nationale, quant à elle, récupère le SDRT de la Nièvre où la compétence du lieutenant-colonel de gendarmerie en place depuis quatre ans a fait l’unanimité… à tel point qu’il muterait sur le poste de chef SRT Montbéliard, occupé aujourd’hui par un capitaine de policedont le poste n’avait pu être exhaussé au grade de commandant au motif que le nombre de fonctionnaires à diriger était insuffisant…
Alors que les cadres de la police nationale, dans le contexte d’une déflation ralentie de leurs effectifs, ont toutes les difficultés à occuper des postes à la hauteur de leurs responsabilités, pourquoi veut-on, sans réciprocité, en donner à des gendarmes ?
Pourquoi confier ces postes à des militaires de la gendarmerie bien plus coûteux en termes de finances publiques (Cf. rapport de la cour des comptes 2013) que des officiers de Police ?
Pourquoi la gendarmerie privilégie en permanence l’occupation de postes de policiers alors qu’elle dénonce sans cesse son manque d’effectifs dans les territoires ruraux ?
Pourquoi accepter au sein d’un même ministère des services traitant en parallèle des mêmes thématiques, dans la concurrence permanente ? L’accepterions-nous dans un autre ministère ?
A l’heure où l’on nous parle de réaliser 50 milliards d’économie, le SCSI s’interroge sur la gestion financière de la sécurité en France.
Qui va donc siffler la fin du match et la fin de la stratégie hégémonique de la gendarmerie ?
Qui portera enfin un regard cohérent sur la sécurité de la France, tant au niveau opérationnel que budgétaire ?
Le SCSI s’oppose à tous ces bricolages coûteux et demande la mise en place de réformes efficientes et rationnelles au regard de la production et des effectifs rapportés par les deux forces.