RADIO CLASSIQUE, JOURNAL DE 8H00 DU 03 JUIN 2020: INTERVIEW DE CHRISTOPHE ROUGET AU MICRO DE GUILLAUME DURAND
juin 03, 2020
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“[…] je crois qu’on peut comprendre le désir de vérité de la famille, mais en France il y a une justice indépendante, il y a une instruction qui est en cours, il y a des experts médicaux. Donc je crois qu’il faut faire confiance à la justice, la laisser travailler puisqu’il n’y a pas de paix sans justice, il n’y a pas de justice dans la violence non plus. Je crois que certains veulent importer les émeutes américaines en France. Hier, en pleine crise sanitaire, alors que les Français font des efforts, il y a eu des débordements inacceptables.”
[…] il y a des gens qui essayent de jeter de l’huile sur le feu, qui veulent récupérer ces émeutes américaines pour les faire venir en France (groupes politiques, associations). Hier on a vu des barricades, des incendies, le périphérique fermé. On a vu heureusement beaucoup de collègues qui ont eu du sang froid pour éviter ces débordements. On a surtout vu des gens qui ont chanté “on déteste la police”, on a vu un jeune gendarme noir traité de vendu sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, on a des collègues de couleur qui sont traités de “Bounty”, de “traître”. On a certains qui profitent de cette crise aux États-Unis pour stigmatiser la police. Ça, ce n’est pas acceptable ! Nous, nous luttons tous les jours contre le racisme. Au quotidien, nous luttons contre toutes ces formes de délit, et nous ne pouvons pas accepter que les policiers soient traités de la sorte.
On ne pas comparer les forces de l’ordre en France -on a une police républicaine d’État- , et les multiples polices américaines. Vous avez des cultures qui sont très disparates en fonction des états, vous avez un pays où circulent des armes, vous avez un pays où il y a quatre fois plus d’homicides et vous avez un pays où les polices municipales tuent plus de 1000 personnes par an. C’est sans commune mesure avec ce qu’il se passe en Europe, et avec ce qu’il se passe en France. Donc attention ! Attention dans cette période un peu émotionnelle, sensible, de ne pas vouloir faire des comparatifs qui n’existent pas.”