PNIJ, LE SCSI-CFDT DEMANDE LA CRÉATION D’UNE COMMISSION D’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE
Après plusieurs reports successifs liés à des problèmes techniques majeurs, depuis le 12 septembre, l’utilisation de la PNIJ est rendue obligatoire pour l’ensemble des enquêteurs.
Si des améliorations superficielles ont été apportées durant l’année 2017, fondamentalement, les problèmes du système piloté par THALES sont identiques. Les enquêteurs n’ont toujours pas à leur disposition un système efficace. L’interface obsolète est laborieuse et chronophage, la gestion de plusieurs écoutes difficilement réalisable, les problèmes de connexion et de lenteur perdurent et la cécité dans le domaine du data mobile demeure dramatique. D’autre part, son coût faramineux ne cesse d’augmenter pour atteindre 181 millions d’euros en 2018 !
Après les sévères critiques de la Cour des comptes sur le coût financier exponentiel et « un degré élevé de dépendance à l’égard de la société prestataire », les multiples problèmes techniques dénoncés, plusieurs audits avaient été demandés en 2016 par Manuel VALLS. Ils sont restés secrets…
Les autres pays européens n’ont pas le choix d’un système aussi centralisé. Faut-il s’entêter dans un projet dont le coût ne cesse d’exploser et qui est incapable de fournir les prestations de même niveau que celles dont bénéficiaient les enquêteurs par le biais de sociétés privées ?
Le SCSI-CFDT demande qu’une commission d’enquête parlementaire fasse toute la lumière sur cet outil dont les limites opérationnelles nuisent gravement à la sécurité de notre pays. A l’heure de la révolution numérique, les pouvoirs publics doivent maintenant donner aux enquêteurs des forces de sécurité les moyens de pouvoir enfin disposer d’un outil performant, facile d’utilisation et adapté à l’évolution des techniques de communication.
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Jean-Marc BAILLEUL, secrétaire général du SCSI-CFDT : 06 75 04 13 59
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