Après l’annonce des projets de redéploiements, le Maire de Plérin exprimait dans les colonnes de Ouest-France du 30 janvier une surprenante objection : selon lui il faudrait 2 ou 3 policiers pour faire le travail d’un gendarme !
Provocation ? Résultat malheureux du lobbying militaire auprès des élus ? Ou encore simple méconnaissance ? Dans un esprit de responsabilité, le secrétaire zonal Ouest du SCSI, Yannick Le Barre, a choisi l’hypothèse basse en exerçant son droit de réponse :
DROIT DE RÉPONSE
“Monsieur le Maire de Plérin méconnait visiblement le fonctionnement des services de la police nationale : la réalité est que ces services sont ouverts et fonctionnent H24, contrairement aux brigades de gendarmerie qui, la nuit et les WE, ne sont ouvertes que par roulement.
Cela demande évidemment un peu plus de personnel, mais permet une disponibilité et une réactivité supérieures, avec davantage de personnel sur le terrain et des délais d’intervention plus courts. Les policiers ne travaillent pas moins que les gendarmes, ils travaillent différemment. Est il besoin d’ajouter qu’en outre un gendarme coûte 25% plus cher qu’un policier sans parler du logement dont il bénéficie ?
Affirmer qu’il faudrait 2 ou 3 policiers pour un gendarme est donc totalement fantaisiste et vexant pour les policiers qui exercent leurs métiers dans un contexte généralement plus difficile.
Pour autant, comme Monsieur le Maire, si ce transfert de compétence devait avoir lieu nous serions très attentifs à ce que le service rendu à sa commune en termes de sécurité ne diminue pas, et que les moyens humains et matériels correspondants soient effectivement fournis par le ministère de l’Intérieur.
J’observe à cet égard que Monsieur le Maire était visiblement prêt à investir beaucoup pour créer une nouvelle implantation de Gendarmerie à la Croix-Lormel, et espère qu’il sera tout aussi disposé à faciliter l’installation et l’action de la police nationale.
Enfin, nous partageons son analyse sur la nécessité que ce type d’opération n’aboutisse pas, sur les communes qui passent de la police à la gendarmerie ou inversement, à devoir renforcer les polices municipales. L’État doit absolument assurer sa mission régalienne en affectant les moyens nécessaires en tous points du territoire national.”