Celui qui a conduit avant-hier à la libération du meurtrier d’Aurélien DANCELME, gardien de la paix abattu en 2009 d’une balle dans la tête, au motif d’un délai déraisonnable dans la procédure d’appel de sa condamnation aux Assises, laisse un goût amer à tous les policiers.
Et comment ne pas imaginer le ressenti de douleur et d’incompréhension de la famille de notre collègue disparu ?
Certes les juges ont fait une appréciation du Droit qui leur appartient, mais qui révèle un évident dysfonctionnement de la Justice. Condamné en 2011 à 20 ans de réclusion par la Cour d’Assises de Bobigny, l’auteur des faits n’était toujours pas rejugé. Son incarcération a ainsi pris fin… tandis qu’Aurélien DANCELME, lui, a disparu pour toujours.
Cette aberration n’est pas plus grave parce qu’Aurélien était policier. N’importe quelle victime et toutes les familles ont le même droit à obtenir réparation et à voir les criminels sanctionnés.
Mais nous voulons rappeler que Aurélien DANCELME a été tué dans l’accomplissement de son métier qui est de servir les lois de la République et d’assurer la sécurité des citoyens.
Nous aurions tous préféré que le respect de sa mémoire ne soit pas entaché par une erreur aussi désastreuse de la justice qui devait lui être rendue.
Au delà, nous demandons que toutes les mesures soient prises pour garantir que l’auteur des faits ne puisse pas profiter de cette libération pour échapper à ses responsabilités, et qu’il réponde définitivement de ses actes dans les meilleurs délais.