Chapeau bas aux policiers, gendarmes et pompiers pour leur engagement sans faille alors qu’ils sont épuisés par des semaines de conflits. Samedi, Ils ont pu garantir la liberté de manifester pour ceux qui souhaitaient le faire pacifiquement, et assurer la sécurité de nos concitoyens avec abnégation et dans le respect de nos valeurs républicaines.
Mardi dernier, nous avions proposé au Ministre de l’Intérieur de changer enfin de stratégie de maintien de l’ordre qu’une technostructure administrative n’osait remettre en cause.
Les demandes du SCSI-CFDT exposées au ministre ont été mises œuvre : plus de mobilité et de commandement donné au terrain, l’utilisation de toutes les mesures judiciaires et administratives à notre disposition, notamment en amont des attroupements, sans décréter l’état d’urgence devenu inutile, plus d’effectifs judiciaires afin de pouvoir procéder à des interpellations et enfin l’utilisation de moyens lourds, véhicules blindés et lanceurs d’eau.
Cette stratégie a porté ses fruits, elle a prouvé son effet dissuasif et permis de faire moins de blessés parmi les manifestants et les forces de l’ordre.
Il convient maintenant de lancer une véritable réflexion sur l’avenir du maintien de l’ordre qui est resté pendant des années le parent pauvre de la sécurité. Il est impératif de renforcer les unités en personnels, toujours impactées par les fortes diminutions effectuées sous Nicolas Sarkozy, de les doter enfin de moyens lourds modernes communs aux deux forces de sécurité pour remplacer des blindés âgés de plus 45 ans et développer des technologies innovantes (PMC)…
Par ailleurs, le SCSI-CFDT demande que les corps intermédiaires représentatifs qui viennent d’être élus soient écoutés, dans la police également, afin d’éviter que la technostructure de ce ministère ne continue de bloquer toutes les réformes nécessaires, et empêcher que des mouvements spontanés comme celui des « gilets jaunes » ou des « policiers en colère » en 2016 ne se reproduisent.
Dans ce contexte d’engagement éprouvant, nos collègues sont par ailleurs écœurés par des communications plus insultantes les unes que les autres sur les réseaux sociaux (@insoumisfrance et @InfoComCGT). Le SCSI-CFDT a saisi le ministre de l’Intérieur ce week-end pour que des poursuites soient exercées immédiatement.