“Passant ! Va dire à Sparte que nous sommes morts ici pour obéir à ses lois.”
Simonide de Céos.
Dans la nuit du 09 au 10 novembre 2015, à Calais, les forces de l’ordre ont dû repousser et contenir des groupes de migrants particulièrement agressifs et violents qui avaient déclenché une véritable bataille rangée, signe d’une dégradation de la situation locale vers toujours plus de violence.
Des renforts départementaux provenant de Boulogne, Saint Omer, Béthune et Lens ont dû être engagés en urgence.
Nos collègues CRS ont été durement pris à partie par environ 200 migrants, organisés et armés de bâtons et divers projectiles, ayant érigé plusieurs barricades.
Plus de 350 grenades lacrymogènes et de désencerclement ont été lancées cette seule nuit.
Sur place, les forces de l’ordre estiment que cette montée en puissance des actions menées par ces migrants relève d’une stratégie délibérée et concertée, qui recourt aux techniques de la guérilla urbaine afin de fixer les unités de CRS sur des points très violents et dessérer ainsi la surveillance et la protection de la rocade et du port pour faciliter les tentatives de passage vers l’Angleterre.
Face à ces attaques, et pour contenir l’escalade de la violence, les unités ne peuvent plus avoir pour objectif de disperser les groupes mais seulement de tenir la position et d’assurer la sécurité des effectifs intervenants. Malgré ces efforts de maîtrise, les forces de l’ordre dénombrent pour cette seule nuit, 6 policiers contusionnés et 7 blessés par projectiles.
D’autres témoignages font état d’une centaine de migrants tentant de pénétrer dans des domiciles de riverains et causant des dégradations. Des véhicules poids-lourds ont été caillassés. Un ferry ayant accosté n’a pas pu laisser débarquer ses camions tant la situation était détériorée.
Sur place, les policiers des CRS, de la Sécurité Publique, de la Police aux Frontières, et tous les services engagés se sentent de plus en plus démunis et abandonnés. Le désarroi règne car le sentiment d’être dans une impasse n’a jamais été aussi fort.
Comment en est-on arrivé à ce que des étrangers en situation irrégulière sur le territoire national puissent de la sorte faire régner le chaos et susciter la crainte parmi nos concitoyens ? Le pire est encore à venir si des mesures efficaces ne sont pas mises en oeuvre en urgence !
Pour le SCSI, cette situation n’a que trop duré.
L’Europe doit prendre ses responsabilités, non seulement financières pour respecter les droits fondamentaux des migrants, mais aussi politiquement pour ne pas placer les services de sécurité dans une situation impossible et absurde.
Les forces de l’ordre présentes sur place assurent leur mission dans des conditions de sécurité en constante dégradation, accumulant les heures de travail, la tension, la fatigue, le stress, sous l’attention constante des médias et la pression des autorités craignant un dérapage fatal.
Faut-il attendre que cette violence fasse d’autres victimes, doit-on se résoudre à craindre encore une fois que l’un des nôtres tombe pour qu’une réponse à la fois digne, ferme et claire soit donnée ?
Le SCSI adresse son soutien et ses remerciements à tous ces policiers et gendarmes qui, au service de la population, tiennent dans de telles conditions la dernière ligne de défense des valeurs de la République dans le calaisis.
Le SCSI
Contacts presse :
Jean-Marc BAILLEUL – Secrétaire Général – 06.75.04.13.59 Laurent POURCEAU – Secrétaire Zonal Nord – 06.98.11.99.07