Elle est l’aboutissement d’un projet de loi datant de 2013, et vient modifier de nombreux aspects de la carrière des fonctionnaires : déontologie, nominations, mutations, cumuls d’activité, …, et discipline.
Une modification du texte survenue au cours des débats avait soulevé nos plus vives protestations : il s’agissait de revoir l’échelonnement des sanctions disciplinaires applicables aux fonctionnaires de l’État, en créant au sein de premier groupe une nouvelle sanction d’exclusion temporaire des fonctions pour une durée de 3 jours.
Cette sanction, qui existe pour la Fonction Publique Territoriale, nous paraissait dangereuse et inadaptée au particularisme policier, et manquant cruellement de garanties compte tenu de la façon dont sont utilisées les sanctions du premier groupe.
C’est donc avec satisfaction que nous notons que cette disposition a disparu du texte définitif.
Par ailleurs, toujours dans le domaine disciplinaire, la création d’un délai de prescription des faits réclamée par tous les professionnels est enfin adoptée en ces termes :
« Aucune procédure disciplinaire ne peut être engagée au-delà d’un délai de trois ans à compter du jour où l’administration a eu une connaissance effective de la réalité, de la nature et de l’ampleur des faits passibles de sanction. En cas de poursuites pénales exercées à l’encontre du fonctionnaire, ce délai est interrompu jusqu’à la décision définitive de classement sans suite, de non-lieu, d’acquittement, de relaxe ou de condamnation. Passé ce délai et hormis le cas où une autre procédure disciplinaire a été engagée à l’encontre de l’agent avant l’expiration de ce délai, les faits en cause ne peuvent plus être invoqués dans le cadre d’une procédure disciplinaire. »