Les policiers de L’OCLIFF (Office central de la Lutte contre la Corruption et les Infractions Financières et Fiscales), ceux de toute la sous-direction de « la lutte contre le crime organisé et la délinquance financière » et ceux de l’ensemble des services judiciaires, sont durement touchés par les contraintes croissantes qui pèsent sur la procédure pénale et par les graves dysfonctionnements informatiques (PNIJ, Logiciel de procédure, etc.) que nous ne cessons de critiquer depuis des années…
La filière Investigation est délaissée par les policiers. Des services prestigieux comme la SDAT, l’OCRTIS, n’attirent plus les candidats, la filière Financière également.
Fait exceptionnel, les fonctionnaires de l’OCLIFF ont dénoncé dans un rapport collectif adressé au DGPN les multiples difficultés rencontrées. Aujourd’hui l’OCLIFF est en sous-effectif, il ne reste plus que 28 enquêteurs pour lutter contre la corruption en France ! Ces personnels sont dotés de véhicules souvent hors d’âge et de moyens matériels insuffisants. Est-ce digne d’une démocratie ?
A ces conditions de travail désastreuses se rajoute une suspicion politique permanente. Déjà assimilé à la STASI par Nicolas SARKOZY, les insinuations et menaces se multiplient pendant cette campagne présidentielle. Les dernières en date sont celles de Florian PHILIPOT qui a tenu des propos inadmissibles sur BFM le 30 mars dernier, en déclarant qu’il s’agit d’une « police politique » et en sous-entendant que les fonctionnaires de l’OCLCIFF informaient la presse contre rétribution, et qu’ils étaient corrompus. Les policiers de ce service ont saisi leur hiérarchie afin de déposer plainte en diffamation.
Le SCSI apporte tout son soutien aux enquêteurs.
Pour que notre République soit exemplaire, la lutte contre la corruption doit être une priorité. Au-delà des belles déclarations de principe ou de façade, ce sont les actes qui permettent de juger la volonté d’un pays de lutter contre les dérives d’une partie des responsables politiques.
Des mesures fortes doivent être mises en œuvre pour lutter contre la corruption ou la délinquance financière qui gangrènent notre République. Des mesures urgentes en terme d’effectifs, de fidélisation et de moyens doivent garantir l’efficacité de ces services. Un grand plan de simplification de la procédure pénale doit intervenir pour toute la filière judiciaire : il y en a assez des promesses jamais tenues !
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