Le projet initial revient sur ses principaux écueils mais laisse toujours dubitatif sur les effets positifs attendus. La réorientation annoncée est donc une bonne nouvelle à prendre avec précautions, qui pourra s’avérer acceptable ou problématique selon les services qui seront concernés.
En tout état de cause, la DCSP doit s’attendre à connaître les effets secondaires, à plus ou moins long terme, de toutes ces restructurations qui éloignent les services et les personnels d’une connaissance précise des territoires. Les nouvelles entités, par leur dimension toujours croissante, devront gérer les difficultés inhérentes à ce gigantisme : strates hiérarchiques multiples éloignant la décision des réalités locales du terrain, perte de sens d’une activité virtualisée et segmentée, entrainant déshumanisation et déresponsabilisation, etc.
Au delà des contraintes d’effectifs et de budget qui guident les évolutions techniques (car il s’agit au moins autant de limiter les coûts que de s’adapter à la délinquance) un travail important devra être engagé pour réformer le schéma hiérarchique et opérationnel des services. En particulier, le modèle en deux corps de cadres ayant atteint ses limites depuis bien longtemps dans les services, il ne produira rien de meilleur dans des structures encore plus vastes et complexes.