L’immobilisme du ministère de l’Intérieur sous le précédent gouvernement a laissé se dégrader la situation des cadres de la police nationale, tout particulièrement celle des officiers de police au plan statutaire, et par extension a affaibli sans cesse le fonctionnement de l’institution, livrée à des tensions et de nombreuses dérives internes.
La voie du “corps unique” qui est la plus à même de renverser cette tendance mortifère et qui reste le seul avenir viable pour la police nationale, n’a cependant pas encore été retenue par l’autorité politique. Le retard que prend le ministère dans cette nécessaire évolution se paiera, hélas, dans la persistance des difficultés existantes auxquelles d’autres s’ajouteront encore.
Mais si cette voie d’avenir n’est pas ouverte aujourd’hui, il n’est pas question de laisser sans réponses les questions fondamentales qui intéressent les officiers et délibérément ignorées depuis des années. D’autant moins que les bilans et constats qui se succèdent (services de renseignements, rapports de la Cour des Comptes, rapports parlementaires, etc.) valident les uns après les autres les analyses que nous portons et défendons.
C’est pour faire le point sur ces principales questions que le secrétaire général du SCSI, Jean-Marc BAILLEUL, a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur :