Le sujet des contrôles d’identité n’est pas nouveau et fait régulièrement débat depuis des décennies. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, l’a évoqué lorsqu’il a réuni les syndicats de police le 25 mai dernier, disant qu’il faudrait sans doute rouvrir ce dossier, nous réunir et en discuter de façon large et paritaire.
Le principe d’un dialogue professionnel en parallèle au dialogue social est réclamé depuis si longtemps par le SNOP-SCSI qu’en dépit de la sensibilité du sujet, cette annonce ne pouvait qu’être bien accueillie et le futur débat respecté.
La concertation attendue a pourtant été devancée par des prises de position si surprenantes que le monde policier y a réagi avec vigueur et sans attendre.
Il faut dire qu’avant d’analyser et de discuter des difficultés que pouvait connaître la pratique des contrôles d’identité on nous en présentait la solution : la délivrance d’attestations de contrôles que les forces de l’ordre auraient dû remettre à toute personne contrôlée.
Cette solution d’inspiration anglo-saxonne, mais aussi expérimentée très localement en Espagne, est de prime abord en total décalage avec notre système juridique et administratif, comme avec nos règles de procédure.