Les Cadres de la Police Nationale manifestent à Lille !
avril 12, 2012
By ACCESSIA
Le “ras-le-bol” des officiers de police s’exprime une nouvelle fois très concrètement face à une organisation hiérarchique inadaptée, un “management” méprisant et infantilisant, une dévalorisation des compétences (…), le tout générant depuis des années une tension constante et un dysfonctionnement de fond des services. C’est à LILLE que les officiers ont fait aujourd’hui entendre leur voix.
Nouveau rassemblement d’officiers de police
Le Monde.fr avec AFP | 12.04.2012 à 15h33 • Mis à jour le 12.04.2012 à 15h32
Après une première action inédite au sein des services de renseignement, le 16 mars près de Paris, près de 250 officiers de police du nord de la France ont participé jeudi 12 avril à un rassemblement dans le centre de Lille. Ils entendaient, à l’appel du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SNOP-SCSI), dénoncer le “surencadrement”, des “tensions dans la chaîne hiérarchique” de la police et un manque de dialogue social.
Des ballons ont été symboliquement lâchés place de la République, devant la préfecture, a expliqué Laurent Pourceau, secrétaire du SNOP pour la région Nord. Chaque ballon portait un numéro, correspondant aux 36 pages d’un rapport contesté sur l’harmonisation des filières et la fonction hiérarchique. “Des crispations importantes se sont accentuées dans de nombreux services de police”, écrit le SNOP-SCSI dans un communiqué. Pour le syndicat,“management méprisant”, “positionnement hiérarchique à géométrie variable” et“demandes statistiques quotidiennes” sont devenus “les maîtres mots d’une administration déshumanisée.” A ce jour, le ministère de l’intérieur, “malgré nos propositions réitérées depuis des mois, n’a pas apporté de réponse à cette problématique, générant au quotidien frustrations et dysfonctionnements opérationnels”, ajoute-t-il.
Le 16 mars, près de 150 officiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) s’étaient rassemblés à Levallois-Perret, en banlieue parisienne, pour manifester contre la “gestion des ressources humaines” dans leur service. Celui-ci est notamment chargé de lutter contre le terrorisme. Les officiers réclamaient une meilleure “valorisation du travail” et de “réelles perspectives de carrière”.