Les services de polices et renseignements dans le brouillard…
Le monde des communications a profondément évolué. Nous sommes passés en quelques années du téléphone fixe, au téléphone portable, aux sms et maintenant aux messageries sur internet. A chaque fois, nous avons mis des années à adapter nos législations en matière d’interception.
Aujourd’hui, l’utilisation des messageries explose et la plupart des pays n’utilisent plus les SMS, excepté la France… L’année dernière, 5 milliards de textos ont été échangés chaque jour dans le monde, contre 25 milliards de messages instantanés via des applications type Télégram, WhatsApp, Viber ou Facebook Messenger… Elles fournissent les mêmes prestations que les opérateurs téléphoniques classiques mais n’ont pas les mêmes obligations. Résultat : nous ne pouvons écouter les conversations interpersonnelles en direct et il est très difficile, voire impossible de les décrypter, même à posteriori.
Le SCSI-CFDT pose donc publiquement la question. Est-il plus attentatoire aux libertés d’intercepter, dans un cadre légal, judiciaire ou administratif, une communication de délinquants ou de terroristes, via les opérateurs téléphoniques classiques ou via ces nouveaux services de messagerie ? La réponse est NON !
A cause d’enjeux, essentiellement financiers, nous laissons les terroristes se servir de ces réseaux, assurer leur propagande et préparer des assassinats terroristes qui affaiblissent nos démocraties. Quel paradoxe ! C’est nous, les grands pays occidentaux qui leur fournissons ces armes technologiques. Nous marchons sur la tête !
SI nous sommes vraiment en guerre, si ce n’est pas seulement un mot prononcé dans les médias, alors nous devons collectivement et en urgence prendre des mesures permettant le décryptage et la surveillance, en temps réel, de ces messageries.
Le bureau national du SCSI-CFDT.
Contact presse :
Christophe ROUGET – Chargé de communication du bureau national – 06 83 97 90 58