“DES SOLUTIONS POUR OPTIMISER LE TRAVAIL DES POLICIERS….”
Le SCSI est satisfait de constater la disparition d’une forme d’angélisme et de prise de conscience du monde politique sur la nécessité de doter la police nationale de moyens supplémentaires. De nombreuses propositions sont formulées, parfois trop rapidement ou même contrairement aux décisions politiques antérieures.
L’affectation de nouveaux personnels annoncée est une bonne nouvelle, indispensable, mais les contraintes techniques et de formation empêchent mécaniquement une augmentation immédiate des effectifs.
Le SCSI demande donc l’accélération du calendrier de recrutement pour la mise en œuvre la plus rapide possible de ces dispositions attendues depuis longtemps.
Concernant le temps de travail et les heures supplémentaires, les policiers travaillent actuellement à flux tendus en effectuant quotidiennement un nombre considérable d’heures supplémentaires. Le paiement de ces heures ne générerait là non plus pas de gains immédiats de personnels dans les services. Les policiers ne peuvent travailler 24/24, ils ont droit à des repos physiologiques et des périodes de congés dans une profession particulièrement difficile qui a connu un record du nombre de suicides en 2014.
Il faudra néanmoins un jour trouver une solution pour résorber ces heures qui représentaient 19 millions d’heures accumulées en 2013 (cf. rapport cour des comptes). Le ministère de l’intérieur ne pourra éternellement vivre à crédit, il devra proposer des solutions dans ce domaine.
Pour les officiers de police, la comptabilisation des heures supplémentaires a été supprimée en 2007. Depuis, le SCSI, par ses recours auprès du Conseil d’État et européen, ne cesse de batailler pour que le travail des officiers soit enfin reconnu à sa juste valeur. L’Europe menace de prochainement condamner l’État français, les officiers de police se trouvant dans une situation identique à celle des urgentistes. Le SCSI espère que le ministre de l’intérieur apportera des solutions aussi rapidement que celles apportées aux médecins des hôpitaux.
Fort de ces constats, le SCSI propose des solutions immédiates pour libérer des énergies, remettre l’activité du policier au cœur de son métier, gagner de la présence sur la voie publique et dans les enquêtes :
Supprimer les taches indues (comme par exemple l’établissement des procurations dont le prochain épisode est imminent avec les élections départementales) ;
Procéder dans la police à un véritable choc de simplification administrative ;
Alléger de manière drastique la procédure pénale et utiliser un nouveau logiciel de rédaction de procédure ;
Le fonctionnement de la réserve civile étant insatisfaisant, il conviendrait de créer une seule réserve nationale en unifiant celles de la police et de la gendarmerie afin de pourvoir mobiliser des effectifs supplémentaires en cas de crise.
Ces mesures concrètes et pragmatiques pourraient rapidement améliorer l’efficacité des services.
Enfin, le SCSI rappelle que contrairement aux autres grandes démocraties, la France possède deux forces de sécurité au sein du même ministère. Celles-ci, encore trop souvent concurrentes, génèrent des doublons multiples, des surcoûts et une circulation ralentie de l’information malgré la multiplication très chronophage de cellules de coordination à l’effet souvent limité. Sur le long terme, seule une évolution vers une seule force sera susceptible d’améliorer considérablement la sécurité des français sans impacter lourdement le budget de la nation.
Le bureau national.
Contact presse : Jean-Marc BAILLEUL, secrétaire national du SCSI-CFDT. Tel : 06 75 04 13 59 Christophe ROUGET, chargé de communication du SCSI-CFDT Tel : 06 83 97 90 58